Le document relatif au Projet de la Loi de Finances pour l’exercice de l’année 2012 a été déposé pour examen en commission parlementaire ce lundi 12 décembre dans l’après midi.
Le Ministre du Budget et de l'Économie, son Excellence M. Sylvain DOUTINGAI, en charge de la présentation sommaire du projet de Loi de Finances 2012, a fait un brillant exposé sur les conditions d’exécution du budget centrafricain de l’exercice 2011 liées à la situation économique mondiale et à celle de la zone CEMAC
En ce qui concerne la situation au niveau national, certains montants annoncés dans son discours méritent une attention particulière.
La sonnette d'alarme devrait être tirer en ce qui concerne la répartition des montants qui ne correspond pas aux nécessités du pays.
Sur le territoire centrafricain pillulent des factions rebelles; et il n'est nullement fait mention, en tous les cas suivant le discours de la présentation sommaire du Projet de la Loi de Finances fait par le Ministre des Budgets et Finances, d'allocation relative à un invesstisement dans le secteur de la Défense Nationale, alors que la Sécurité du pays est un gage d'Indépendance.
Il est observé que sur les Ressources Propres de l'Etat, en matière de Dépenses relatives aux investissements, les secteurs tels que celui de la Santé , de l'Education , de l'Energie et de l'Agriculture, bien que faisant souvent sujets de réalisations de projets de la part de nos partenaires au développement, c'est à dire de ressources extérieures à l'Etat Centrafricain, sont assez mal loti; le Budget de l'Etat devrait y être plus important .
En effet, l'on constate que même les dépenses d'Interventions dans le domaine de la consommation des Biens et Services, notamment les dépenses de consommation d'eau, d'électricité et de téléphone, sont deux fois plus importantes que celles d'Investissement dans le domaine de la santé, de l'Education, de l'Energie et de l'Agriculture réunies.
Pour un pays comme la République Centrafricaine, conditionné à l'observation de recommandations issues d'un document de Stratégie de la Réduction de la Pauvreté ( DSRP), certains postes mériteraient d'être revu à la baisse.
.En effet, en plus de ceux décrié ci-haut, l'on constate aussi qu'une importante allocation a été alloué au secteur de l'Équipement. Mais où ont été réellement,affecté ses équipements?
Selon le ministre du Budget et des Finances , sur le plan national, l’environnement économique et financier en 2011 est marqué par la reprise de l’activité économique avec un taux de croissance du Produit Intérieur Brut ( PIB) réel estimé à 3,1% contre 3% en 2010.La croissance du PIB national s’inscrirait en hausse de 1 point par rapport à la prévision de 2011 pour atteindre 4% en 2012.
Le Ministre a aussi souligné qu'en ce qui concerne la situation des finances publiques, la République centrafricaine a poursuivi des réformes importantes en collaboration avec les partenaires au développement, et que les principaux obstacles ont été révélé lors des Assises des États Généraux des Finances Publiques de la République Centrafricaine qui se sont tenues du 08 au 10 septembre dernier.
Dans son exposé sur les Recettes Propres, l'Etat Centrafricain aurait mobilisé pour l’année 2011, 75,94 Milliards de Fcfa résultant des recettes de ses différentes Administrations.
La palme d'or du meilleur élève peut être décernée à la Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects qui a réalisé 81,03 % de son objectif visé, soit 36,48 milliards de Fcfa pour un montant de 45,02 Milliards de Fcfa initialement prévu.
La Direction Générale des Impôts quant à elle, doit être considéré comme "un élève moyen", puisqu'elle a atteint 77,05% de son objectif visé, soit 35,72 Milliards de Fcfa pour un montant de 64,24 Milliards de Fcfa initialement prévu.
La mention "passable; peut mieux faire" reviendrait à la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique avec un pourcentage réalisé de 38,48 %, soit 3,74 Milliards de Fcfa, pour un montant de 9,7 Milliards de Fcfa initialement prévu.
Il est à rappeler avec insistance que ces ressources propres proviennent de l’argent du contribuable. La répartition devrait donc être fait en corrélation avec les conditions d’existence de la population !!!
Les dépenses mentionnées par son Excellence M. le Ministre du Budget et des Finances Publiques, seraient de l’ordre d’environ 70,43 milliards de Fcfa.
Ce montant serait répartis entre les Dépenses Courantes, de l’ordre de 50,39 Milliards de Fcfa, les dépenses d’interventions de l’ordre de 12, 58 Milliards de Fcfa ; et les dépenses d’investissement qui s’élèveraient à 2,74 Milliards de Fcfa.
Dans cette catégorie de Dépenses Courantes d'un montant de 50,39 Milliards cité ci-haut, les dépenses effectuées pour les salaires des fonctionnaires et agents de l'Etat, s’élèveraient à 29,35 Milliards de Fcfa en fin septembre ; les dépenses courantes relatives à l’achat de Biens et Services seraient de l’ordre de 19,45 Milliards de Fcfa ; les arriérés des Biens et Services de l’exercice antérieur sont payé à hauteur de 589,1 millions de Fcfa ; ainsi que la consommation en eau, électricité, et téléphone pour un montant de 650 millions de Fcfa.
A cette catégorie de dépense courante, il faut ajouter les dépenses d’intervention de l’Etat d’un montant de 12,58 Milliards de Fcfa ayant servi principalement au paiement des pensions d’un montant de 5,35 Milliards de Fcfa ; des Bourses de 996,37 millions de Fcfa. Un transfert d’un montant de 4,28 Milliards a été effectué en faveur de l’Assemblée Nationale, la Mairie de Bangui a bénéficié de l’aide de l'Etat à hauteur de 625,65 Millions de Fcfa, et les Organismes tant nationaux qu’internationaux ont reçu une aide de l’ordre de 1,07 Milliards de Fcfa.
La catégorie Investissement à bénéficié de 3,03 milliards de Fcfa sur les ressources propres de l'Etat, selon le Ministre du Budget, réparti comme suit :
Dans cette catégorie d'investissement ayant mobilisée les 3,03 Milliards, on note les projets relatifs à l’Equipement , qui ont bénéficié de 1,54 milliards de Fcfa, contre 218 millions de Fcfa, pour le secteur de la Santé, ainsi que 200 millions Fcfa pour l’Energie; et enfin, le secteur de l’Agriculture aurait bénéficié de 160,36 millions de Fcfa.
D’autres investissements réalisés au cours de cet exercice dans différents secteurs non prioritaires ont atteint 627,31 millions.
A ces différentes catégories de dépenses il conviendrait d’ajouter les dettes de l'Etat s’élevant à 5,2 Milliards de Fcfa, dont les charges en ce qui concerne les frais bancaires font ressortir un montant de 544,28 millions de Fcfa , ainsi que les agios d’un montant de 298,51 millions de Fcfa. Au sortir les dépenses relatives à la dette et ses charges afférentes sont d’un montant de 6,04 Milliards de Fcfa
Ainsi, au vue de tous ces éléments ressortis lors du discours sommaire du Ministre du Budget et des Finances, son Excellence M Sylvain DOUTINGAÏ, chacun appréciera la quintessence même de la répartition des fond alloués aux différents postes.
Une fois de plus on constate que les conditions d'existence du citoyen landa sont minimisées parmi les priorités du Budget de son pays . C'est dommage !!!
Bonne lecture à tous.
La direction